L’ Afrique, un continent engagé dans une « folle » course contre la montre pour le développement. Ici, tout est priorité ! De l’éducation à l’urbanisation, en passant par la santé, l’agriculture…. Cela fait sans nul doute qu’ici, l’intelligence artificielle a de beaux jours devant elle. Plusieurs enjeux pour être concret.
S’agissant de l’environnement, le continent noir fait face à plusieurs défis. C’est pourquoi, il a sans conteste besoin d’un levier comme l’intelligence artificielle (IA) pour accélérer son développement conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) et aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU.
D’où l’urgence d’initier une plateforme de réduction des risques de catastrophe. Celle-ci doit être fondée sur la coopération internationale et l’exploration de données à grande échelle.
Cela a abouti à la création du Service de développement des connaissances sur la réduction des risques de catastrophe, sous l’égide du Centre international de connaissances pour les sciences de l’ingénieur et la technologie en partenariat avec l’UNESCO en Chine. Ledit service met au point des normes mondiales de métadonnées sur les catastrophes, des bases de données thématiques sur les tremblements de terre, les inondations, la sécheresse, le gel, etc., des bases de données historiques sur les cartes des catastrophes, des bases de connaissances comprenant des spécialistes des catastrophes, des événements catastrophiques, des documents sur les catastrophes, des institutions chargées des catastrophes, etc.
L’autre enjeu de l’IA en Afrique demeure son appropriation par les Africains. Si ces derniers ne contribuent pas à l’essor de ces technologies, elles seront biaisées et auront de mauvaises répercussions sur eux, une fois mises en œuvre. Ainsi, il convient de former une main d’œuvre qui formulera et mettra en œuvre ces solutions d’IA.
Certes, le développement de l’intelligence artificielle est encore à ses prémices sur notre continent, mais il n’en demeure pas moins que l’Afrique a aujourd’hui la possibilité de penser un modèle humain adapté aux défis de demain et cohérent avec les aspirations de ses citoyens.
C’est autant dire que l’Afrique a la possibilité de construire son propre modèle d’intelligence artificielle qui pourrait notamment renforcer les capacités des citoyens, lutter contre les disparités, promouvoir l’égalité des chances et du genre.
Pour ce faire, il sera essentiel de soutenir et encadrer les initiatives privées en Afrique, et parallèlement d’encourager et d’apporter le soutien nécessaire aux initiatives de la société civile.
Dans cette optique, un partenariat public-privé pour booster l’IA sera le bienvenu. Ce qui fera que le secteur public adoptera l’intelligence artificielle pour soutenir la croissance et la compétitivité nationales, favoriser l’engagement et la satisfaction des citoyens tout en préparant la main-d’œuvre aux emplois de demain.
Cependant, l’utilisation de l’Intelligence artificielle dans l’analyse de données massives pour créer des modèles et anticiper les réponses, nécessite un accès transparent aux données, dans la manière dont elles seront utilisées, stockées, sécurisées et contrôlées.
Aussi, il faut former la société pour mieux comprendre l’IA qui s’impose de nos jours comme l’un des principaux acteurs du développement d’un pays. Cela est d’autant plus nécessaire que l’impact économique mondial de l’IA est d’environ 16 milliards de dollars, générant environ 2,3 millions d’emplois.
Etant un phénomène multidimensionnel, multicouche et complexe, l’IA nécessite le développement des systèmes intégrés d’intelligence artificielle et de gouvernance Internet. Aujourd’hui, le débat transcende le seul domaine technologique ; il touche d’autres domaines du savoir, comme les sciences sociales, les sciences naturelles, la philosophie, l’éthique, l’économie, etc.
L’IA intègre un écosystème complet reposant sur des technologies Internet. Par conséquent, un modèle multipartite de gouvernance d’Internet qui apporte cohésion, innovation, transparence et efficacité à cet écosystème est essentiel pour favoriser le développement d’Internet, des applications d’IA et de l’industrie connexe.